Est-ce l’Europe, est-ce l’Amérique Latine ?
Un peu des deux : nous sommes à Buenos Aires, cité sculptée depuis le XVIe siècle par les marins et les vagues d’arrivants venus notamment d’Espagne, d’Italie et de France. Le nom même de la ville est lié à la mer : « bons vents », et ses habitants en sont les « portègnes » (porteños) : ceux qui vivent au port.
Entre la pampa, le fleuve Río de la Plata et l’océan Atlantique, 48 quartiers, dits barrios, composent la ville. Parmi les plus connus, on peut citer les quartiers portuaires de La Boca et Puerto Madero, les quartiers touristiques et animés de San Telmo et Monserrat, et au nord les quartiers élégants, plus résidentiels, de Belgrano, Palermo et Recoleta. On y retrouve un véritable esprit européen dans l’architecture mais aussi l’univers latino américain par excellence.
C’est l’une des agglomérations les plus peuplées au monde, la deuxième d’Amérique Latine après São Polo, elle qui compte plus de 3 millions d’habitants, voire 15 si on y ajoute les cités limitrophes. Peuplée tout particulièrement d’artistes du cuir, de danseurs de tango, d’écrivains, de footballeurs, de chanteurs et de comédiens, elle a accueilli des grands noms français comme Marcel Duchamp, René Goscinny, Antoine de Saint-Exupéry… mais c’est aussi la capitale d’Astor Piazzolla, de Julio Cortázar ou de Jorge Luis Borges.
Buenos Aires attire et fascine depuis des siècles, elle bouillonne de vie, de musique, de couleurs et de créativité. Et pour cause : Buenos Aires détient la plus grande concentration de théâtres et opéras d’Amérique latine. Son cinéma connaît quant à lui un regain d’activité : la nouvelle vague du cinéma argentin. Depuis 1999 se tient chaque année dans la ville le festival international de cinéma indépendant de Buenos Aires, organisé par le Ministère de la culture de la ville de Buenos Aires.
Un peu de poésie
Buenos Aires…
Pour la comprendre, il faut y vivre.
En témoignent ces quelques vers de
Jorge Luis Borges dans Fervor de Buenos Aires :
« Et la Ville est en moi comme un poème
Qu’en vain j’aurai tâché de figer en paroles »
Jorge Luis Borges (1899-1986) est un
écrivain et poète argentin,
amoureux de Buenos Aires
« mais Buenos Aires m’a pénétré de sa lumière
et c’est de cette lumière de rues
que je pétris les vers de ma vie, de ma mort. »
Lune d’en Face « Rue de l’épicerie rose »