Un peu de poésie
Blaise Cendrars (1887-1961), écrivain français d’origine suisse, a visité par trois fois le Brésil, où il a rencontré de nombreux artistes locaux à la fin des années 1920.
Parmi eux, on peut citer les poètes modernistes Oswald de Andrade et Mário de Andrade mais aussi la peintre Tarsila do Amaral.
Blaise Cendras (1887-1961)
Voici quelques vers de Cendrars sur Rio :
Rio de Janeiro
Une lumière éclatant inonde l'atmosphère
Une lumière si colorée et si fluide que les objets qu'elle touche
Les rochers roses
Le phare blanc qui les surmonte
Les signaux du sémaphore me semblent liquéfiés
Et voici maintenant que je sais le nom des montagnes qui entourent cette baie merveilleuse
Le Géant couché
La Gavéa
Le bico de Papagaio
Le Corcovado
Le pain de Sucre que les compagnons de Jean de Lévy appelaient le Pot de Beurre
Et les aiguilles étranges de la chaîne des Orgues
Bonjour Vous
Un peu d’histoire
Si tu vas à Rio…
Tu y rencontreras les Cariocas, chaleureux habitants de la Baie de Guanabara, entre mer et montagne.
Peuplé autrefois par la tribu Tamoyos, le site est découvert en janvier 1502 par les Portugais, d’où son nom actuel : Rio de Janeiro, c’est-à- dire le fleuve de janvier.
E. Mayer « Festa de beber dos coroados » – Lithographie colorée
Lieu stratégique du commerce triangulaire, Rio monte en puissance et la ville se fortifie progressivement, dans le but de lutter contre les régulières attaques des Français et des Hollandais.
Au XVIIIe siècle, la cité devient capitale du Brésil et abrite même un peu plus tard la famille royale portugaise, qui a dû fuir l’invasion napoléonienne. São Paulo fait office de capitale économique, mais Rio reste la capitale politique et culturelle, jusqu’à la création de Brasilia en 1960, supposée mettre fin à ces rivalités.
Si les touristes y affluent, c’est bien sûr pour ses plages, comme celle de Copacabana, mais aussi pour sa forêt urbaine luxuriante, le parc national de Tijuca, et son Pain de Sucre. Sans parler du football !
Mais c’est avant tout la Cité Merveilleuse du CARNAVAL, célébré en février durant les jours qui précèdent le Carême, au rythme de la samba et dans une ambiance bigarrée, éclatante, festive et dénudée.